Notre Hospitalité "Akwaba"
Akwaba
Le mot "Akwaba"
C’est un terme issu des groupes ethniques Agni et Baoulé de Côte d’Ivoire et Twi du Ghana voisin faisant tous partie du grand groupe AKAN.
Cette expression est communément utilisée pour souhaiter la bienvenue et exprimer son hospitalité aux visiteurs.
Au fil du temps, l’expression Akwaba se généralise et tout Ivoirien l’utilise désormais pour souhaiter chaleureusement à ses convives venus d’ailleurs la bonne arrivée.
Au-delà du mot, c’est également tout un art de recevoir et de se mettre à la disposition de son visiteur de sorte à lui rendre son séjour des plus agréable.
Akwaba, c’est accueillir avec le sourire franc et l’accolade « Attour » en langage Akan, sincère et chaleureuse.
C’est ensuite festoyer autour d’un bon repas arrosé de boisson locale ponctuée de chant et de danse au son du Tam-Tam.
C’est surtout offrir le gîte de sa meilleure couchette pour une nuit reposante, douce et mémorable.
Akwaba, c’est enfin la raison de cette belle harmonie entre 61 ethnies et toutes les autres communautés (race, ethnie, religion, etc) du monde entier présent dans ce pays.
Rien de surprenant, il suffit de connaître les paroles de l’hymne national pour comprendre cet engagement national à bien accueillir tout visiteur. Tout ivoirien ou résident en Côte d’Ivoire naît et grandit avec ce concept bien ancré en lui : « Terre d’espérance, Pays de l’hospitalité ».
Au-delà d’une simple hospitalité de convenance, les hôtes apprécient l’environnement familial qui est la source de l’ouverture de l’ivoirien aux autres. L’ivoirien sait qu’il est débiteur de l’association humaine qu’il a trouvée autour de lui à sa naissance, des parents, de la famille, des amis, qui l’ont guidé et l’ont initié à la vie, d’où un culte des ancêtres très dévoué et un profond respect du passé. La tradition ivoirienne a ses raisons que la raison ne connaît pas, pourrait-on dire lorsque l’on entend certains récits légendaires, mystiques, truffés d’éléments surnaturels.
La Statue "Akwaba"
À Abidjan, tout comme partout en Côte d’Ivoire, l’hospitalité est légendaire. Le pays incarne de forte valeur d’hospitalité et vers la fin des années 80, le gouvernement envisage déjà d’intégrer dans le paysage urbain une œuvre artistique capable de traduire efficacement « la symbolisation de l’hospitalité en Côte d’Ivoire ». Abidjan capitale de la terre d’éburnie est choisie pour abriter ce monument qui se veut d’être une lecture fortement culturelle de l’hospitalité et la bonhomie à l’ivoirienne.
En Décembre 1989, la statue « Akwaba » se dresse majestueusement au rond point servant d’entrée et ou de sortie de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan pour souhaiter bon séjour aux arrivants et dire adieu aux partants.
Elle mesure une dizaine de mètres et pèse 18 tonnes. Conçue en forme cubique, elle est posée sur un socle de 24 tonnes et un fondement de 8 mètres de profondeur. Pour sa construction, on a usé de fer tissé sous forme de toiles d’araignée, de marbre concassé et de ciment blanc. Le Maître d’ouvrage est professeur des Arts plastiques à Bouaké et spécialiste de la sculpture monumentale, Koffi Donkor qui, au tout début, l’a baptisée « Attour » qui s’emploie Chez les communautés Akan.
L’hôte et l’invité se disent mutuellement « Attour » en faisant l’accolade pour marquer la joie des deux parties qui se retrouvent. Cette première appellation suscitait plutôt une polémique sur le vrai nom à retenir pour ce monument. « Akwaba » qui est une formule unidirectionnelle synonyme de Bienvenue ou Bonne arrivée en langue Akan a été finalement retenue.
La charge emblématique du monument est très profonde car elle traduit les valeurs normatives telles que l’unité, l’amour et la fraternité qui doivent être en tous lieux cultivés. La statue Akwaba incarne subtilement la cohabitation et la symbiose régnant entre les diverses ethnies vivant en Côte d’Ivoire et toutes les autres communautés présentes dans ce pays.